Le programme de protection des pollinisateurs se poursuit et s’élargit à différents sites éoliens et solaires photovoltaïques en France. 5 nouveaux sites accueillent ces inventaires spécifiques en 2024. Afin de mobiliser les habitants à la protection des abeilles et papillons, une quête participative vient d’être expérimentée sur une commune dans la Meuse.
Ce programme est mis en place par wpd, développeur éolien et solaire photovoltaïque, et Noé, association de protection de la nature et de sauvegarde de la biodiversité. L’objectif est de restaurer des habitats favorables aux pollinisateurs sauvages en mettant en place des prairies fleuries au sein des parcs solaires et autour des sites entourant des parcs éoliens de wpd.
Deuxième année d’inventaire des espèces de pollinisateurs sauvages
Cette année, wpd étend l’étude des pollinisateurs sauvages sur cinq nouveaux sites et multiplient les régions concernées par le programme, lançant les inventaires nécessaires pour la poursuite d’une future étude scientifique sur les pollinisateurs. Au total, ce sont désormais 5 sites de parcs éoliens et 4 futures centrales photovoltaïques qui sont concernés. Ces parcs sont situés dans l’Aisne, l’Yonne, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, dans le but d’avoir un panel représentatif de différents milieux en France métropolitaine.
L’ensemble des inventaires sont assurés par des experts écologues indépendants des bureaux d’études Ecosphère et ENCIS Environnement, ainsi que David Genoud, spécialiste des hyménoptères. Ce suivi est effectué une fois par mois, d’avril à septembre, pour échantillonner les espèces d’insectes à l’aide d’une méthode d’assiettes colorées. Ce protocole est déployé sur les prairies fleuries, des parcelles agricoles, en jachères et en friches et sur des parcelles témoins en cultures afin d’avoir un comparatif.
Chloé Santin, Responsable d’études environnementales : « Sur les deux premiers sites éoliens suivis en 2023, les premières tendances statistiques nous font prendre conscience de l’importance du mode de gestion des parcelles de jachères, qui influence les cortèges d’insectes ainsi que l’attractivité de la ressource alimentaire. Par ailleurs, les résultats de cette première année de suivi montrent un certain effet « lisière » indiquant que la taille des parcelles restaurées joue un rôle dans la diversité du cortège d’espèces les visitant.
Ainsi, nous devons travailler sur la taille et la localisation des parcelles à restaurer ainsi que sur la composition des mélanges de semences afin d’offrir la ressource alimentaire nécessaire aux espèces les plus menacées tout au long de l’année. Enfin, la gestion de la parcelle doit également respecter le cahier des charges concernant l’absence de traitement phytosanitaire dans et aux abords de la parcelle, ou encore la période de fauche adaptée … Le lien avec les agriculteurs partenaires est primordial pour la réussite de ces mesures. »
Mobiliser les habitants : lancement d’une quête participative inédite dans la Meuse
En avril 2024, wpd et l’association Noé ont également proposé aux habitants de la commune de Ménil-la-Horgne, dans la Meuse un format particulier : participer à un projet de sciences participatives afin de recenser dans leurs jardins 5 espèces de papillons et abeilles. Pour cela, une quête ludique a été spécialement développée. Jusqu’en septembre, les habitants sont invités à prendre en photo les insectes. L’objectif est de sensibiliser les habitants à la biodiversité qui les entoure, et d’acquérir de nouvelles données pour enrichir l’inventaire de la biodiversité française.
Vincent Sordel, Chef de projets éoliens à Dijon : « Depuis le début du projet éolien citoyen de Ménil-la-Horgne, les habitants ont témoigné d’un intérêt particulier pour la protection de la biodiversité sur leur territoire. La quête imaginée par l’association Noé et wpd s’appuie sur ces valeurs communes. Nous souhaitions que les habitants puissent s’engager concrètement pour la biodiversité. »
Projets d’énergies renouvelables : des mesures pour protéger la biodiversité
wpd prend à cœur la préservation de la biodiversité dans ses projets. Au-delà des mesures en faveur des pollinisateurs, wpd met en place de nombreux types de mesures comme la plantation de haies bocagères, des mesures de protection de nichées pour certaines espèces d’oiseaux (de plaine notamment, comme les busards), l’acquisition de parcelles agricoles et la mise en place de modes de gestion durable via des conventions avec des organismes compétents et reconnus comme les CEN (Conservatoires d’Espaces Naturels) ou encore la restauration de milieux humides. Le partenariat signé avec Noé est donc une suite logique des actions mises en place sur les projets d’énergies renouvelables au cours de ces 20 dernières années.
Fanny Prigent, Chargée d’études environnementales : « Dans le cadre de nos projets éoliens et solaires, nous avons pour politique d’aller au-delà des mesures réglementaires « Eviter, Réduire, Compenser » via la mise en place de mesures d’accompagnement apportant une plus-value écologique à nos projets. Pour notre projet solaire situé en Charentes-Maritimes, nous avons pris le parti, en concertation avec l’association Noé et l’Entomologue David Genoud, d’implanter des haies multi-strates d’espèces indigènes sur l’ensemble du pourtour du projet. L’aménagement de ces haies permettra de créer des habitats et zones d’alimentation favorables pour les pollinisateurs et de surcroit bénéficiera à toute la chaîne trophique. En combinant ces aménagements avec la mise en place de prairies et la proximité des cultures, nous offrirons une variété d’habitats qui favoriseront une diversité de pollinisateurs dans notre parc solaire ».
Partenariat avec Noé : pour l’acquisition de données scientifiques et l’amélioration des connaissances sur l’évolution des communautés de pollinisateurs sauvages
Ce suivi sur plusieurs années permet l’acquisition de données écologiques, qui in fine contribuera à améliorer la gestion des parcelles bénéficiant de mesures environnementales favorables aux insectes pollinisateurs. Par cette étude, wpd souhaite mesurer et améliorer la plus-value écologique des mesures environnementales en faveur des divers cortèges de faune et de flore, afin de concevoir des projets toujours plus cohérents aux enjeux actuels alarmants de déclin de la biodiversité.
Olivia Izquierdo-Greene, chargée de programme pollinisateurs sauvages de Noé : « Les données issues des inventaires seront une ressource mise à la disposition de la communauté scientifique. Grâce aux données ainsi récoltées, l’association Noé contribue à accroître la connaissance sur ces insectes afin d’engager des actions efficientes pour enrayer leur déclin, en particulier dans le cadre de l’aménagement des énergies renouvelables ENR. La restauration d’habitats favorables sur les sites wpd et le recensement des populations de pollinisateurs sauvages, contribuent à l’une des ambitions du programme de Noé : la création d’une trame pour ces espèces. »