Chez wpd, dès le début, chaque projet fait l’objet d’un avis du conseil municipal, dès qu’un site avec du potentiel a été identifié.
Si l’avis est positif, le projet est ensuite poursuivi, avec des échanges réguliers avec les services départementaux et régionaux de la préfecture, qui étudient le dossier, les études fournies par le développeur et l’avis d’autres administrations. Une enquête publique est menée, ouverte à tous pour donner leur avis.
Au final, c’est le Préfet du département qui prend la décision de délivrer l’autorisation pour la construction du parc éolien.
La loi française impose une contrainte très stricte en matière d’acoustique pour les éoliennes.
À distance minimum obligatoire (500m d’une habitation), une éolienne produit en moyenne 30 décibels. Ce qui est similaire au niveau sonore dans une chambre à coucher sans activité.
Quand il y a déjà des sources de bruit dans l’environnement, comme la proximité d’une route, la loi protège le riverain, en limitant strictement la contribution sonore des éoliennes. Ainsi, les parcs éoliens ne doivent pas ajouter plus de 3 dB la nuit et 5 dB le jour supplémentaires par rapport à l’ambiance sonore initiale.
La méthodologie :
C’est un bureau d’étude en acoustique indépendant qui mène l’étude acoustique.
- Le bureau d’étude mesure d’abord le bruit ambiant initial dans différentes zones. Pour cela, il dispose des micros d’écoute à différents points dans plusieurs communes.
- Le bureau d’étude modélise ensuite la contribution du parc éolien grâce à des logiciels qui évaluent la propagation des ondes sonores.
- Il calcule ainsi le futur niveau sonore ambiant aux différents points d’écoute, une fois le parc éolien installé.
- Il rend son étude qui évalue les niveaux sonores maximum possibles dans les différentes zones. Ces résultats influencent l’endroit exact d’implantation des éoliennes et peuvent potentiellement entrainer des mesures de bridage pour respecter les seuils.
La valeur d’un bien immobilier dépend de critères objectifs (surface habitable, commerces proches, présence de services communaux,…) et subjectifs. Un parc éolien n’a aucun impact sur les critères objectifs. Il ne joue que sur les éléments subjectifs, qui varient d’une personne à l’autre. De plus, les importantes retombées fiscales des éoliennes permettent de financer de nouvelles infrastructures communales, qui peuvent renforcer l’attractivité du lieu.
76 % des riverains habitant près d’un parc éolien en ont une image positive après sa construction (Harris Interactive, 2020).
Différentes études ont été menées à ce sujet : selon l’Ademe, « un “effet d’anticipation” semble pouvoir être démontré : cela signifie que les riverains vont avoir tendance à anticiper l’arrivée de nuisances avec la construction d’un parc éolien. Ces craintes s’effacent généralement une fois le parc construit ». L’Ademe a lancé fin 2020 une étude pour analyser l’évolution du prix de l’immobilier à proximité des parcs éoliens. Les résultats seront disponibles en 2022. (source : Interview de l’Ademe dans Ouest France, 16/12/2020).
A ce jour, les différentes études de l’Anses et l’Académie de médecine concluent qu’«aucune maladie ni infirmité ne semble pouvoir être imputée» aux éoliennes (Anses, 2017).
Les basses fréquences et infrasons, inaudibles pour l’oreille humaine (générés par le vent qui passe dans les éoliennes) sont de trop faible intensité pour être dangereux. D’ailleurs, notre environnement naturel émet lui-même des infrasons : le vent dans les arbres ou les vagues en bord de mer. Selon l’Académie de médecine (rapport de 2017), un « effet nocebo » psychologique explique ces effets ressentis par certains : anticipant une gêne potentielle, cette angoisse de la nuisance peut créer un mal-être chez une personne avec des symptômes physiques.
Concernant les champs électromagnétiques, l’Anses dans un rapport publié en 2015, conclut que « les données de la littérature disponibles sur les animaux de rente ne permettent pas de conclure sur un effet majeur et spécifique des champs électromagnétiques sur les performances et la santé des animaux ».
Un parc éolien est comme une entreprise implantée dans le territoire, et à ce titre paie les mêmes taxes aux communes, à la Communauté de Communes et Conseil Départemental. Les communes réinvestissent cette ressource dans les projets au service des habitants.
A l’heure où les finances des communes deviennent de plus en plus complexes pour les élus, du fait de l’évolution des dotations de l’Etat, l’arrivée d’un projet éolien sur une commune apporte un second souffle aux budgets communaux.
Le montant varie selon la puissance installée du parc. Sur 20 ans, un parc éolien génère entre 8 000 € et 11 000 € par mégawatt de retombées pour les collectivités territoriales (dans l’état actuel des taux d’imposition) via :
- la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties ;
- la Cotisation Foncière des Entreprises ;
- la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises
- l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux.
A la fin de l’exploitation d’un parc éolien (20 à 30 ans), les exploitants des parcs sont en charge de remettre en état la totalité du site : ainsi c’est bien 100% de la structure qui sera démontée.
La nouvelle règlementation française de juin 2020 oblige que l’intégralité des fondations en béton soit enlevée, remplacée par de la terre de qualité comparable aux terres à proximité. Le retrait complet des câbles électriques est vérifié. Cette règlementation oblige aussi de recycler ou réutiliser au moins 90 % de la masse de l’éolienne (arrêté du 22 juin 2020).
Les pales (6 % du poids total de l’éolienne) sont la partie la plus complexe à recycler. Elles peuvent alors être broyées et valorisées comme combustible dans les cimenteries, en remplacement des carburants fossiles traditionnellement utilisés.
Les cendres servent ensuite de matière première dans la fabrication du ciment. Cette technologie évite donc la production de déchets.
Des innovations sont actuellement développées pour utiliser de nouveaux matériaux composites 100 % recyclables.
La question du démontage est anticipée dès l’origine du parc. L’exploitant doit constituer une garantie financière – comme une caution – pour que, quoi qu’il arrive, le démontage et la remise en l’état du site puissent être couverts dans tous les cas.
La règlementation concernant le calcul de ces garanties a été réévaluée en juin 2020, afin d’être en adéquation avec l’évolution technologique des éoliennes (arrêté du 22 juin 2020). Jusqu’alors, le montant de la garantie financière était de 50.000€ par éolienne, quelle que soit sa puissance. Désormais, 50.000€ sont demandés pour chaque éolienne de 2MW de puissance, auxquels s’ajoute 10.000€ par MW supplémentaire.
97 % des éoliennes installées en France ne contiennent pas de terres rares.
En réalité, les terres rares ne sont utilisées en quantité que dans certains modèles d’éoliennes fonctionnant avec un aimant permanent, une infime minorité.
Dans le cas d’un démontage, ces terres rares sont intégralement récupérées et non broyées pour être ensuite recyclées et surtout réutilisées.
Les éoliennes tournent 95 % du temps, à différentes vitesses en fonction de la force du vent. Une éolienne démarre quand le vent approche 10 km/h en haut de mât, et s’arrête pour des raisons de sécurité quand le vent dépasse 90 km/h. Ces arrêts pour cause de vents forts sont peu fréquents en France métropolitaine : ils ne dépassent pas 10 jours par an. Une éolienne peut être mise volontairement à l’arrêt pendant de courtes périodes pour réaliser des opérations de maintenance. Cela ne représente que 1,5 % du temps, soit environ 5 jours par an (source : Ademe, l’éolien en 10 questions).
Une éolienne atteint sa pleine puissance (sa meilleure puissance de production) à 40km/h, ce qui veut dire qu’à partir de cette vitesse elle produit à pleine puissance. Il y a parfois confusion avec la disponibilité des éoliennes et le facteur de charge : une éolienne tourne 95 % de l’année (c’est la disponibilité) mais pas toujours à pleine puissance. En 1 an, elle produit autant d’énergie que si elle avait tourné à pleine puissance 25 % du temps. C’est le facteur de charge. C’est un peu comme une autoroute : ce n’est pas parce que tout le monde ne roule pas toujours à 130 km/h qu’elle n’est pas empruntée tous les jours… et utile à tous (source : France Nature Environnement).
Des études paysagères sont réalisées dès le début du projet par un bureau d’études indépendant. L’intégration d’un projet éolien dans un paysage tient compte des spécificités naturelles, historiques, culturelles et sociales de ce paysage.
En s’adaptant à chaque type de paysage, le paysagiste guide donc les choix concernant la localisation du projet, le nombre et les dimensions des éoliennes, leur emplacement précis, les mesures paysagères mises en œuvre au niveau des lieux de vie, etc.
La démarche de projet paysager est ainsi retranscrite dans une étude spécifique, illustrée par de nombreux photomontages ou autres documents graphiques, qui fait obligatoirement partie du dossier instruit par les services de la Préfecture.
L’installation d’un parc éolien sur un territoire tient compte de son environnement au sens large : non seulement la biodiversité, mais aussi le paysage, le patrimoine culturel, le cadre de vie de la population et la protection de la santé. C’est pourquoi des études environnementales, écologiques, paysagères et techniques sont obligatoires dans le cadre du développement d’un parc éolien. Elles suivent des méthodologies précises et requièrent, à chaque étape, la validation des autorités administratives. Elles nous permettent de confirmer la faisabilité du projet, de justifier les choix retenus au regard des enjeux identifiés.
A travers ces études, nous tenons à être objectifs et transparents. Elles sont donc menées par des experts indépendants qui étudient le site.
Avant d’implanter un parc éolien, nous identifions tous les secteurs fréquentés par les oiseaux ou les chauve-souris : les zones de reproduction, les zones de chasse, les mouvements migratoires, etc.
Les secteurs les plus intéressants pour les espèces sensibles à l’éolien sont tout d’abord évités, puis l’ensemble des inventaires réalisés sont pris en compte pour élaborer une implantation qui préserve les populations d’oiseaux et de chauves-souris du site. Cette démarche est obligatoirement expliquée dans des études écologiques qui sont transmises aux services de la préfecture avant toute validation du projet.
Pendant l’exploitation, un bridage (ou arrêt) préventif des éoliennes peut être aussi décidé à certaines périodes de l’année ou lorsque les conditions météorologiques deviennent favorables à l’activité des chauves-souris ou des oiseaux. Tous les parcs éoliens font ensuite l’objet d’un suivi régulier de ces espèces pendant leur exploitation.
Le balisage lumineux des éoliennes est obligatoire de jour (flash blanc) comme de nuit (flash rouge) pour garantir la sécurité aéronautique et celle des exercices militaires. Aujourd’hui, la filière éolienne veut aller plus loin, et plaide pour restaurer la « nuit noire ». Elle propose d’utiliser des technologies de détection pour ne s’allumer qu’à l’approche d’un avion.
Le ministère de la Transition écologique a annoncé en décembre 2020 que de nouvelles mesures en ce sens seront prises cette année, après une première phase de tests sur plusieurs parcs éolien début 2021 (Conseil de défense écologique du 8 décembre 2020).
En France, la règlementation impose une distance de 500m minimum entre les éoliennes et les habitations (loi Grenelle II du 12 juillet 2010).
En France, le mix électrique – c’est-à-dire la répartition des différentes sources d’énergies qui sont utiles à la production d’électricité – est constitué majoritairement d’électricité issue de l’énergie nucléaire (70,6 % en 2019).
Au-delà du débat sur le nucléaire, sur sa dangerosité et sur les déchets radioactifs, c’est notre dépendance actuelle à une seule énergie qui pose défi.
La raréfaction de l’eau avec les sécheresses qui se multiplient sont un enjeu sérieux dans le futur, et maintenant, car les centrales nucléaires ont besoin d’une grande quantité d’eau pour être refroidies par les cours d’eau, augmentant ses coûts et ne garantissant pas une maitrise de l’approvisionnement. A l’été 2020, plusieurs réacteurs ont dû être arrêtés de ce fait. Par ailleurs, l’énergie nucléaire a besoin d’uranium, qui est importé de l’étranger. Enfin, de nombreuses centrales nucléaires arrivent en fin de vie, le maintien de l’énergie nucléaire nécessitera des coûts très importants de réinvestissement, qui vont augmenter le prix de cette énergie.
La stratégie de la France est donc de diversifier ses sources d’énergies : augmenter la part d’énergies renouvelables et ramener à 50 % la part du nucléaire d’ici 2035.
En hiver, saison avec beaucoup de vent, le pic de production de l’éolien permet de répondre au pic de consommation d’électricité pour se chauffer. La France évite ainsi d’importer de l’électricité produite à l’étranger.
Le secteur énergétique est le premier secteur émetteur de dioxyde de carbone. Pour lutter contre le réchauffement climatique, la France doit donc diminuer sa consommation d’énergies fossiles. A l’inverse, les énergies renouvelables sont inépuisables. C’est le cas du vent, de l’eau, du soleil.
L’énergie éolienne ne pollue pas l’air, ne produit pas de déchet. Elle n’émet aucun gaz à effet de serre pendant son exploitation, et le bilan carbone de sa production et exploitation (12,7 gCO2 eq/kWh) en fait une énergie encore plus décarbonée que le nucléaire (16 gCO2 eq/kWh). Ainsi, sa « dette énergétique » est remboursée dès sa première année, pour une durée de vie de 20 à 30 ans.
La France possède le deuxième plus grand potentiel de vent européen après la Grande-Bretagne. C’est l’une des énergies renouvelables les plus matures, elle est donc indispensable pour atteindre rapidement les objectifs que la France s’est fixée.
Enfin, les énergies renouvelables tel que l’éolien terrestre permettent de décentraliser la production d’électricité, afin que chaque territoire ait la capacité de subvenir localement à ses besoins.
Toutes les filières énergétiques sans exception, historiques comme nouvelles, bénéficient du soutien de l’Etat. L’éolien n’est pas une exception. Ces aides se concrétisent par la création d’un tarif d’achat garanti de l’électricité produite.
L’électricité a une valeur de marché, et ce soutien vient compléter la différence entre le prix de marché et le niveau de tarif garanti. Ce tarif de référence n’a cessé de baisser ces dernières années (il est passé de 82€/MWh à 63€/MWh).
Aujourd’hui, l’éolien est au même niveau que le nucléaire nouvelle génération (62,6 €/MWh) et près de deux fois moins cher que le nouveau nucléaire (110€/MWh pour l’EPR anglais d’Hinkley Point).
Grâce au déploiement de l’éolien en France et en Europe, ses coûts de fabrication et d’exploitation sont de plus en plus bas.
Désormais, les parcs de 6 éoliennes et plus sont soumis à une procédure d’appel d’offres, ce qui garantit un coût compétitif, au plus bas. Cette procédure d’appel d’offres sera élargie à l’ensemble de projets éoliens, quel que soit le nombre d’éoliennes, à partir de 2021 (sauf les projets citoyens de petite taille). Les derniers projets retenus ont un coût de 59,7 €/MWh, en dessous du coût du nucléaire (62,6 €/MWh).
Les terrains utilisés pour implanter des éoliennes sont, dans la majorité des cas, des parcelles agricoles. Notre objectif est d’associer davantage la population locale au parc éolien que nous développons afin de permettre aux citoyens de bénéficier de retombées de « leur » parc éolien. En louant les terres, nous faisons bénéficier les agriculteurs de retombées locatives à long terme (c’est-à-dire pendant toute la durée d’exploitation du parc).
Par ailleurs, l’implantation d’éoliennes et les chemins d’accès ont peu de conséquence sur l’activité agricole. L’activité agricole peut donc se poursuivre sur ces terres à proximité. Après démontage des éoliennes à la fin de vie du parc, le terrain est remis en état et l’intégralité de la parcelle peut être exploitée de nouveau.
Enfin, le cœur du métier du groupe wpd n’est pas d’être propriétaire foncier, mais d’être développeur des parcs éoliens.