Alors que la France dispose d’un gisement exceptionnel pour le développement de l’éolien en mer, de l’ordre de 80 GW, l’ensemble des professionnels du secteur estime que la France pourrait en exploiter 20% à l’horizon 2030, soit 15 GW. Ainsi, les acteurs du secteur représentés par le SER et la FEE appelaient unanimement de leurs vœux un troisième appel d’offres « éolien en mer » conséquent, de 2 à 3 GW.
Le groupe wpd, qui partageait ces objectifs, est donc particulièrement surpris de l’annonce du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, de lancer un appel d’offres sur une seule zone au large de Dunkerque. En effet, seule la mise en œuvre d’appels d’offres ambitieux comme on peut les observer au Royaume-Uni, au Danemark ou encore aux Pays-Bas permettent la pérennisation de cette nouvelle filière industrielle et donc la baisse des coûts de cette énergie.
wpd, qui travaille depuis 2007 à l’identification de zones favorables au développement de l’éolien en mer, en a d’ailleurs identifié d’autres que celle de Dunkerque, notamment au large de Boulogne sur Mer et de l’île d’Oléron. Rappelons d’ailleurs que cette dernière avait reçu un soutien unanime des acteurs du territoire, élus, associations, pêcheurs, dans un courrier adressé à la Ministre le 13 janvier dernier.
Le groupe s’interroge donc sur cette annonce du Ministère peu ambitieuse, alors qu’il avait indiqué lors des résultats du seconde appel d’offres qu’il considérait la filière de l’éolien en mer comme une industrie d’avenir. Une annonce complémentaire rapide pour intégrer de nouvelles zones en Atlantique, dont le potentiel au large des régions Pays de la Loire et Poitou Charentes, est également très important est-elle à venir dans les jours prochains ?