Après l’appui exceptionnel des élus et principaux acteurs économiques régionaux au projet de parc éolien en mer d’Oléron dans leur lettre à la Ministre de l’environnement du 13 janvier 2016, il fallait encore en démontrer l’opportunité énergétique. C’était l’objectif du point presse organisé par wpd offshore le 3 mars à la pointe de Chassiron. C’est en effet là que depuis deux ans, l’énergéticien a installé son LIDAR, un système de très haute technologie permettant de mesurer finement la vitesse du vent. Et ce lieu n’a pas été choisi au hasard. Très dégagée et directement tournée vers la mer, cette pointe située au nord de l’île est l’endroit idéal pour évaluer les conditions de la zone d’implantation pressentie pour le parc située 20 km plus au large.
Le verdict confirme tout le potentiel éolien au large d’Oléron. Sachant qu’une éolienne en mer actuelle produit de l’énergie entre 3 et 25m/s, les mesures enregistrées depuis deux ans démontrent une exploitation possible plus de 95 % du temps ! D’ailleurs, en analysant un mois type en période hivernale (voir schéma ci-joint), on observe que la vitesse du vent est en grande majorité (entre 60 et 70 %) comprise entre 10 et 20 m/s, plage qui correspondant au rendement maximum estimé pour le futur parc de 500 MW. L’étude menée sur deux années complètes révèle ainsi des caractéristiques similaires à celle que wpd offshore avait mesuré sur l’île d’Yeu pour évaluer le gisement du projet retenu dans le cadre de l’appel d’offres N°2.
Présent à ce point presse aux côtés d’Antoine Monteillet, chef de projet chez wpd, et Grégory Gendre, maire de Dolus d’Oléron, Pascal Massicot Président de la Communauté de communes de l’îled’Oléron a résumé d’un trait d’humour le potentiel de la zone : « curieux que l’on s’interroge pour savoir s’il y a suffisamment de vent au large d’une Ile Atlantique pour faire tourner une éolienne ! ».
Il est désormais évident que le projet de parc éolien en mer au large d’Oléron réunit toutes les conditions nécessaires pour être retenu dans l’appel d’offres N°3 qui devrait être lancé courant 2016.
Légende du diagramme.
Sur cette rose des vents, on observe une logique prégnance des vents de secteur ouest, et plus particulièrement de sud-ouest. Les périodes bleues claires, très peu voir pas productives du tout en énergie, et rouges, trop fortes, sont très minoritaires. Pour résumer sur ce mois type, on observe moins de 3% du temps sans aucune production possible (de secteur est-nord-est soit anticyclonique). A l’inverse les vents optimums pour un rendement maximum (vert et jaune) dominent entre 60 et 70 % du temps.